Bienvenue chez vous, ou presque ! «Notre but, c’est que le client sente les bonnes odeurs de cookies, profite d’assises confortables… On est au croisem*nt d’un coffee shop et d’un salon de thé», précise Céline Molière, cofondatrice d’Emilie and the Cool Kids, avec Emilie Zmaher. Ce positionnement, qui se veut unique attire une clientèle variée, des étudiants aux professionnels, cherchant un espace accueillant pour se détendre ou travailler. Pour Philippine Sachoux, franchisée à Bordeaux, c’est ce même amour pour le fait-maison et pour le qualitatif de l’offre qui l’a séduite et poussée à se lancer dans l’aventure, mais ce n’est pas tout : “L’univers à la fois girly, rock et décalé de l’enseigne nous a tapé dans l’œil tout de suite.” Pour elle aussi, le but est de faire en sorte “que tout le monde se sente dans notre café comme à la maison. Le principal défi pour nous a été de trouver un local dans une ville où le marché était très tendu, Céline a été d’un soutien sans faille durant cette longue recherche.»
Une expansion réussie
Depuis sa création en 2007, l’enseigne a connu une croissance impressionnante. «Sur les 28 magasins existants, 24 sont des franchises», précise Céline Molière. Cette expansion rapide témoigne de l’attrait de la marque, avec des franchises présentes dans des villes variées comme Nice, Bordeaux, Quimper et même Reykjavik en Islande. Et cela ne s’arrête pas là : «Nous avons 12 ouvertures prévues, dont six dans les deux mois qui viennent,» ajoute-t-elle. Cette croissance rapide est soutenue par une forte demande, notamment dans les Alpes-Maritimes, fief historique de la marque. Emilie and the Cool Kids a su capitaliser sur son succès initial sur la Côte d’Azur pour se développer à travers toute la France.
Chaque magasin est unique malgré une charte architecturale commune, une manière de miser sur l’originalité tout en maintenant une identité de marque cohérente. Forte de ses 17 années d’existence, la marque a pris le temps de développer et d’éprouver son concept. «De 2007 à 2017, nous avons éprouvé le concept, et depuis 2017, nous nous développons en franchise en toute confiance. On a gagné pas mal de prix, et on fait en moyenne 40 % de croissance par an,» souligne Céline Molière. L’objectif de chiffre d’affaires (CA) de l’enseigne reflète cette croissance soutenue. «Nous sommes aujourd’hui aux alentours des 10 millions d’euros de CA sur l’ensemble des magasins», ajoute celle qui vise à faire d’Emilie and the Cool Kids la première chaîne de cookies artisanaux en France. Cette ambition est soutenue par une stratégie de croissance mesurée mais constante, avec des ouvertures régulières de nouveaux points de vente.
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L’enseigne se distingue également par ses innovations en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). «Toute la production est faite sur place, ce qui économise du transport et est particulièrement écologique», explique Céline Molière. L’accent mis sur la production locale permet non seulement de garantir la fraîcheur et la qualité des produits, mais aussi de réduire l’empreinte carbone de l’enseigne. «C’est très gratifiant puisque cela fait plaisir aux clients, mais surtout en termes de RSE, on économise du transport», se réjouit-elle.
Côté engagement sociétal, l’enseigne veut être une entreprise pionnière dans l’égalité hommes-femmes. Le réseau évolue aujourd’hui en conservant ses valeurs familiales et sa forte identité. L’artisanat, l’égalité des chances et le féminisme sont ainsi au cœur du concept et un ingrédient clé de la recette du succès de la marque. En effet, elle est majoritairement gérée par des femmes, ce qui est assez rare dans le milieu de la restauration. L’enseigne promeut l’équité salariale et se veut une «safe place» où chacun peut se sentir à l’aise “que cela soit devant ou derrière le comptoir”. Le réseau mène notamment des actions pour aider des associations qui luttent pour la protection des ressources ou encore l’inclusivité des LGBTQ+.
Autre atout majeur de l’enseigne : le fait-maison. «Cela nous permet d’avoir des coûts de matières premières bien plus bas qu’habituellement», indique Céline Molière, contribuant à une excellente rentabilité. Les produits artisanaux attirent également des employés passionnés par la qualité des matières premières avec lesquelles ils travaillent. «Je pense que les personnes qui nous rejoignent sont aussi contentes de travailler avec des matières premières artisanales», explique-t-elle. Pour la Bordelaise Philippine Sachoux, les plus grands points forts de l’enseigne sont “l’accompagnement qui est réel, avec des supports travaillés et utiles au quotidien, l’écoute et l’ouverture d’esprit, ainsi que des valeurs fortes et engagées.” Avec sa directrice générale, Eliz Cervetti, Céline Molière est à la tête d’une équipe de 30 personnes qui œuvrent au développement du concept, de la communication à la formation – initiale et continue – des franchisés.
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Lisez la suite de ce dossier dans L’Officiel de la Franchise n°241 de juin 2024
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